Saviez-vous que ?

La canonisation de Charles

La canonisation de Charles de Foucauld a eu lieu le 15 mai 2022 à Rome.

La canonisation a eu lieu durant une célébration eucharistique qui s’est déroulée sur la Place St-Pierre. L’évêque du Sahara a présenté officiellement la demande au pape François qui a répondu favorablement en présentant les motifs de la vie exemplaire de Charles de Foucauld proposée dorénavant aux croyants du monde entier.

Cette nouvelle intervient plus d’un an après la reconnaissance, le 27 mai 2020, d’un miracle à l’intercession du futur saint. À Saumur, le 30 novembre 2016, un charpentier fait une chute de 15 mètres. Il n’aurait pas dû s’en sortir, affirment plusieurs médecins. Or il s’est rapidement rétabli. Ce miraculé a ouvert la voie à la canonisation de Charles de Foucauld. C’était la veille du centenaire de la mort de Frère Charles…

Thomas Merton

Saviez vous que Thomas Merton lisait les écrits de Frère Charles en français (sa mère était française) ? Il était en lien avec Louis Massignon qui a contribué à son ouverture vis-à-vis de l’Islam.

Rabbin Mardochée

Saviez-vous que Mardochée, le rabbin juif qui a accompagné Charles de Foucauld dans son voyage de reconnaissance au Maroc, lui avait été proposé par Mac Carthy de la Société de géographie. Il s’agissait de Mardochée Adi Serour, natif du sud marocain, ex-directeur d’une École israélite d’Alger, réputé pour avoir beaucoup voyagé, pour avoir séjourné à Tombouctou, avantageusement connu par ailleurs des sociétés de géographie d’Alger et de Paris? (Pierre Sourisseau. Charles de Foucauld 1858-1916. Biographie. Paris, Salvator, 2016, p. 108)

D’aucuns regrettent que Charles n’ait pas mentionné l’apport de Mardochée dans « Reconnaissance au Maroc ». Mardochée est décédé dans la pauvreté en 1886, quelques années après cette expédition. Nous savons que Frère Charles est resté en lien avec son épouse et l’a aidée financièrement pendant un temps.

Voici quelques références pour approfondir ce sujet :

Des enfants baptisés

Quand il était à Béni Abbès, Frère Charles a baptisé des enfants nés de l’union de militaires avec des femmes algériennes. Une de ces enfants, a été adoptée par après par l’épouse du militaire à la demande de celui-ci et a grandi en France. A l’âge adulte, elle est entrée chez les Petites Sœurs de Jésus. Elle y a vécu pendant un temps puis elle a demandé d’être transférée dans une communauté cloîtrée, ce qui lui a été accordé.

D’après les recherches de Xavier Gufflet

L’origine de la prière d’abandon

Dans les Écrits Spirituels figurait un texte dont découle la fameuse prière d’abandon. Cette prière imprimée pour la première fois en 1946 dans le bulletin no 74 de l’Association Charles de Foucauld avait été reprise d’un feuillet manuscrit retrouvé dans le bréviaire de Marc Guérin, l’un ces cinq premiers petits frères, mort le 28 avril 1945 dans un sanatorium près d’Alger. Pte Sr Magdeleine était allée le voir quelque temps auparavant et il est probable que ce soit elle qui lui ait recopié cette prière. Cela faisait en effet quatre ans que les Petites Sœurs la récitaient, à savoir, depuis le début de leur premier noviciat Ste Foy les Lyon, lorsqu’au moment de lire cette méditation à ses novices, pte sr Magdeleine la proposa comme prière à réciter tous les jours ; elle suggéra cependant quelques retouches et la suppression de certaines répétitions afin de l’adapter en prière vocale commune. C’est ainsi que se trouvant en danger de mort, le 25 août 1944, pte sr Magdeleine la récitera avec pte sr Mathilde « jusqu’à épuisement de la voix et du souffle ». (Avec Lui sur les chemins du monde, vie et écrits de petite sœur Magdeleine de Jésus, p. 39.)

Saviez-vous qu’il y a eu au Québec un groupe de femmes appartenant à l’Institut Jésus Caritas durant de nombreuses années? La première d’entre elles était Dixie MacMaster, originaire d’Antigonish en Nouvelle Ecosse. Elle était paralysée et a connu les petites sœurs dès 1952. Déjà en juillet 1960, elles étaient huit qui se retrouvaient à la fraternité de la rue Maplewood (fraternité régionale pendant un temps assez court).

Les périphéries

Saviez-vous que c’est une Petite Sœur de Jésus, Petite Sœur Geneviève, qui a fait connaître au Pape François ses amis, des personnes transgenre, à l’occasion des audiences du mercredi? Celui-ci continue de communiquer avec l’un ou l’autre d’entre eux par courriel.

Petite Sœur Geneviève vit dans une roulotte à Ostie près de Rome, avec une compagne, au milieu de personnes qui travaillent dans des parcs d’amusement qu’on appelle Luna Park. Toutes deux se sont consacrées aux milieux des gens du voyage. Petite Sœur Geneviève a rencontré le Pape en Argentine alors qu’il était archevêque de Buenos Aires. Elle avait une tante religieuse œuvrant dans ce pays, massacrée avec une compagne au moment de la répression visant les personnes engagées auprès des pauvres. Bien des années après la mort de cette tante, Petite Sœur Geneviève est allée en Argentine, au nom de sa famille, alors que des funérailles étaient organisées après la découverte des restes des deux religieuses. Depuis ce temps, elle a gardé le lien avec François et assiste à toutes ses audiences du mercredi. Elle lui a fait connaître ses amis de Luna Park. Il est même venu à la roulotte à l’occasion d’une visite à la paroisse voisine. Dans sa rencontre avec les jésuites du Portugal, après les JMJ, le Pape parle lui-même de ses liens avec Petite Sœur Geneviève et comment il continue de communiquer avec les personnes qu’elle lui a fait connaître.

Pierre Vallières

Saviez-vous que Pierre Vallières a été « regardant » puis « postulant » chez les Petits Frères de Jésus entre 1958 et 1961? Sur le conseil du Père Voillaume, il a été encouragé à d’abord vivre à Montréal une expérience le préparant à cette vie. Il fut accompagné par l’abbé Jacques Leclerc et reçut l’aide des amis de Frère Charles pour la recherche de travail manuel. Il vivait avec un jeune argentin du nom de César Rutigliano, aussi intéressé à devenir Petit Frère. Dans un deuxième temps, il est allé en France, au postulat des Petits Frères.

La bible de Crampon

Saviez-vous que Frère Charles s’est fait acheter les 7 volumes de la Bible Crampon en 1908? Cette version française de la Bible, faite à partir des textes hébreux et grecs, que le chanoine Crampon a commencé à traduire dès 1864, était alors très lue. Quand Frère Charles fait cette demande en 1908, il est atteint de scorbut et est très fatigué. Voici pourquoi il désire cette traduction : «Comme je tiens, en revoyant dans un an toutes mes traductions d’évangiles et de Bible au point de vue du style touareg, à pouvoir donner au touareg avec qui je le ferai, qui est un Taleb sachant bien l’arabe (le seul de l’Ahaggar), des explications, des commentaires qu’il est capable de saisir, car il est intelligent et curieux, je voudrais acheter : La sainte Bible, traduit, avec Vulgate latine en regard par Crampon sept volumes in- 8° Jésus, relié en toile, soixante-quinze francs chez Desclée, Lefebvre et Cie.»

La Sœur blanche

Saviez-vous que Frère Charles a correspondu durant de nombreuses années avec une Sœur Blanche canadienne rencontrée à Ghardaïa en 1904? Il s’agit de Mère Augustine, née Blanche Crevier à Montréal.

Charles en clochard?

Saviez-vous que quand ses camarades saint cyriens commenteront les sorties de Charles hors garnison, comme en août 1879 par exemple, ils disent que leur camarade aurait mendié son pain pendant une semaine dans le Maine et Loire comme clochard. Sourisseau en doute, mais ce n’est pas à exclure car ce n’est pas la dernière fois que Charles s’est déguisé pour se rapprocher des plus pauvres : il l’a fait au Maroc pour se présenter comme rabbin juif et, à Nazareth, les enfants lui lançaient des pierres quand il se promenait dans la rue accoutré comme un pauvre.

La prière d’abandon et les Innus

Saviez-vous qu’on trouve la prière d’abandon du Frère Charles dans un Livre de prières et de chants en langue innue? La prière a été ajouté à ce livre qui est utilisé depuis 1867 par les communautés innues de la Côte Nord. D’après un témoignage: « Elle était très prisée par les Innus, ou tout au moins dans ma famille »